xXx Petit shopping pour grand changement d'air xXx [Libre]

Notre jolie petite russe, pour sa première vraie sortie en ville, prit la direction de l'avenue la plus connu de Londres dans l'espoir d'oublier son cours d'art qui pour une fois c'était plutôt mal passé. Le nouveau modèle avait eu ce petit sourire condescendant toute l'heure, ce genre de petit sourire qui semblait vouloir dire 'je suis bien foutu et je le sais' tout en les regardant avec dédain. Il avait tout les droits du monde de poser nus pour des étudiants mais n'acceptait nullement ces fameux étudiants abaissés à le lorgner sous tous les angles afin de le dessiner sous le meilleur profil possible. Il ressemblait en tout point au premier modèle auquel elle avait été confronté et qui était devenu son petit ami par un mauvais coup du sort. Le plus ignoble petit ami qui puisse exister. Et encore ici, à l'arrière de sa voiture, elle y repensait. Elle secoua la tête pour tenter d'oublier toutes les aventures auquel elle avait été confronté à cette époque à cause de lui. Puis regarda par la fenêtre, apercevant un jeune groupe de bels hommes attablés à une table du café hype. Elle sourit, elle avait complètement oublié Avery- car c'est ainsi qu'il s'appelait, en plus d'être ignoble il avait le nom le plus idiot qui soit- tout du moins pour le moment.

Son taxi la déposa d'abord dans son hôtel - où elle dormait en attendant de prendre possession de son nouvel appart'. Elle lui demanda de l'attendre, elle ne tarderait pas. Elle se dirigea directement dans sa chambre, en ayant pris soin auparavent de saluer le réceptionniste et ouvrit sa valise en grand. Se demandant ce qu'elle pourrait bien mettre pour une soirée shopping réussi. Rien ne lui convenait, elle se lassait déjà de tout ce que contenait ce dressing. Elle pensa à la jolie jupe en jean de sa meilleure amie. Elle lui allait à ravir et se dit que la mettre de suite serait parfaitement adapté à la situation. Puis elle se rapela que sa meilleure amie la lui avait prété il y a bien un mois de cela et qu'elle ne la lui avait pas rendu. Pour une fois, elle était fière d'avoir oublié de la lui rendre. Et étant donné que maintenant elles n'habitaient plus sur le même continent elle aurait un laps de temps énorme avant d'avoir l'occasion de lui rendre tout ce qui lui appartenait. Mais sachant tout ce que Vlada avait lui appartenant ce n'était pas réellement un mal en soi. Kath' regarda dans la valise dédiée aux vêtements qui ne lui appartenaient pas et la retrouva. Elle arbora un sourire et la posa sur le lit. Elle ajouta à sa tenue un joli haut blanc et des escarpins pas trop hautes pour pouvoir marcher à son aise. Elle retourna dans la salle de bain, prit une douche rapide et enfila ensuite ses vêtements. Elle apposa du gloss sur les lèvres et sortit rejoindre le taxi. Le chauffeur commençait à s'impatienter. Elle fit une légère grimace comme pour s'excuser. Mais après tout, le compteur avait continué à tourner tout ce temps et elle comptait payer alors il n'avait absolument pas à se plaindre.

"Désolé. Mais ne vous inquiétez pas le pourboire sera à la hauteur de votre attente."

La voiture se dirigea alors au centre ville. Elle sourit au chauffeur ravie lorsqu'ils arrivèrent à destination, lui paya son dûe en rajoutant le pourboire promis puis sortit du taxi. Elle se balada ensuite et entra chez Barney's à la recherche d'une robe Miu-Miu ou bien d'un pantalon Prada. Elle vogua entre les rayons et aperçut ce qu'elle ne comptait pas trouver ici mais qu'elle recherchait expressement : le dernier sac Birkin. Il coûtait une fortune bien entendu mais c'était THE sac à avoir dans sa garde-robe et au moins ça oeuvrerait à lui faire oublier cet idiot de modèle qui reviendrait la semaine prochaine. Après mûre réflexion, elle finit par se décider à le prendre - après avoir également aperçut une jeune fille piailler à côté qu'elle devait se dépêcher parce que si elle ne se décidait pas elle le prendrait. Blablabla.

Allez encore quelques boutiques et elle en aurait fini avec ce stupide article. Gabrielle se dirigeait d'un pas dynamique vers le magasin dont la grande enseigne annoncait qu'elle allait entrer chez "Barney's". Bien sûr elle connaissait cette boutique et avait déjà acheté quelques articles ici mais aujourd'hui elle n'était pas là pour son shopping personnel.

Son rédacteur en chef l'avait chargé d'écrire un article sur l'engouement des jeunes pour la mode et les grandes marques et Gabrielle avait donc dû courir les magasins toute la journée pour se plonger un peu dans cet univers qui n'était pas vraiment le sien. Non pas qu'elle n'aimait pas la mode, elle appréciait beaucoup suivre les courants vestimentaires et si l'occasion se présentait elle aimait particulièrement assister à des défilés mais ce n'était pas non plus sa passion. Et à vrai dire elle défiait toute fille, même la plus accro à la mode, d'aimer encore ce milieu après avoir couru dans Londres toute la journée pour un article. M'enfin elle n'avait pas vraiment le choix et elle devait s'avouer que c'était tout de même plus agréable que d'écrire sur la découpe de la viande dans une boucherie ou sur les conditions sanitaires dans les abatoires.

Prenant une dernière bouffée d'air pure elle entra dans la boutique son calepin à la main avec la ferme intention d'en finir au plus vite. A peine eut-elle mis un pas à l'interieur qu'une vendeuse se jeta sur elle.

* Mais qu'ont-elles toutes à se ruer sur nous comme des vautour dès qu'on arrive? Elles ne peuvent pas attendre qu'on ait fait notre tour? *

Pensa la jeune femme. Mais elle ne pipa mot ne voulant pas froisser la vendeuse et compromettre l'écriture de son article. Elle adressa donc son plus beau sourire à la vendeuse.

"Bonjour. En fait je ne suis pas là pour acheter, je fais un article pour le Daily Telegraph et si ca ne vous dérange pas j'aimerai faire un petit tour dans votre boutique et interroger quelques clientes."

La vendeuse eut l'air ravie qu'un journal fasse un article sur la boutique (elle n'avait pas compris que c'"tait sur la mode en général mais Gabrielle se garda bien de le lui préciser) et donna son accord.

Gabrielle se mit alors à flâner dans les rayons à la recherche d'une proie à interviewer. Plusieurs jeunes femmes se balladaient elles aussi parmis les longues rangées impéccables de vêtements de marque. Gaby se dirogea vers l'une d'entre elle mais vue de plus près elle n'avait pas l'air très fute-fute et elle changea donc de cible. Son regard tomba alors sur une jeune femme brune qui venait de se saisir d'un sac dernier cri et elle décida que ce serait elle qu'elle interrogerait. Du moins si elle acceptait. Elle se dirigea rapidement vers elle et lui tapa gentillement sur l'épaule en lui adressant un sourire lorsqu'elle se retourna.

"Excusez moi, je m'apelle Gabrielle Clarke et j'écris un article sur le rapport des jeunes à la mode et je voulais savoir si ca vous dérangerait que je vous pose quelques questions. Je vous promets que ce serra pas long et j'avoue que vous me rendriez service en acceptant!"

Déclara Gaby les yeux rivés sur la jeune femme esperant de tout coeur une réponse positive.

Son sac en main elle se dirigea vers le rayon des jupes juste pour voir. Ce sac avait réussi à lui rendre vite fait bien fait le sourire qu'elle arborait habituellement à tout va. Pourquoi ressasser de mauvais souvenirs alors qu'il suffisait de penser à un petit truc signifiant pour que la vie continue à nous sourire. C'était plutôt idiot de penser comme ça. Croire qu'un pauvre sac qui coutait les yeux de la tête pouvait nous rendre le sourire c'était comme penser que le bonheur n'était destiné qu'à ceux ayant une grande fortune familiale. Car qui pouvait réellement se payer ce genre de fantaisie mis à part les gosses de riches comme elle ?! Tout ça mis tout d'un coup la tête de Katharina en vrac. Avait-elle réellement besoin de ce sac ?! Alors que tant de gens mourrait quasiment car il n'était pas né en ayant une bonne étoile ?! Elle pesa le pour et le contre et finit par le serrer contre elle. Elle le prendrait juste pour pester contre Avery à chaque fois qu'elle poserait les yeux sur ce Birkin. Et elle accorderait à partir de maintenant ses samedis à une association qui valait le coup. Sur ces bonnes paroles, elle fut sur le point de continuer son chemin lorsqu'on tapota sur son épaule.

Elle se retourna tout sourire et écouta la demoiselle qui se présentait à elle. Elle parlait bien et c'était le principal. Il aurait fallu qu'elle omette de se présenter pour qu'elle l'envoie gentiment mais surement balader. Un peu trop de bonne manière tue les bonnes manière, elle sait ! C'était donc une journaliste qui écrivait un papier sur le shopping-atittude. Elle avait l'air complètement à l'aise avec son métier heureuse du sujet de son article. Elle l'a regarda rapidement et sourit. Une journaliste voulant certainement grimper les échellons le plus rapidement possible tout en démontrant simplement à sa famille qu'elle n'était pas seulement une gosse de riche qui resterait les bras balants et vivants définitivement à leur crochet. Elle voulait se rendre utile, rire, sourire et être fière d'elle. Et ne pas se cantoner au "chiens écrasés" -comme il disait dans leur jargon. C'était tout elle, sauf qu'elle était peintre. Ou tout du moins qu'elle voulait le devenir très vite. Etre reconnu pour ses dessins et non parce qu'elle était une Petrovski et que sa famille était richissime. Monter encore et toujours et montrer à ceux qui avaient douté d'elle qu'elle en était capable ...

Sentant le regard insistant de Gabrielle sur elle, elle finit par se rendre compte que durant toute sa réflexion elle était restée là silencieuse à la fixer. A en devenir gênante.
Elle réfléchit rapidement à sa proposition. Elle n'était pas réellement pas une addict d'une shopping. Quand elle avait besoin de souffler, d'oublier, elle attrapait son sac et entrait dans un magasin mais voilà tout. Et puis ce n'était qu'une Russe débarquée à Londres il ya très peu de temps. Etait-elle réellement représentative de la population londonienne ?! Qu'à cela ne tienne, cette idée d'article l'amusait...

"Katharina Petrovski. Si cela peut vous rendre service, je serai donc ravie de répondre à vos questions. Et ne vous inquiétez pas j'ai tout mon temps, personne ne m'attend."

[Désolé pour le retard mon PC était "malade" ^^]

Bon apparement la jeune femme n'était pas interessée par sa proposition. Du moins c'est ce que pensa Gabrielle en premier lieu alors que la jeune femme à qui elle s'était adressée restait là à la regarder sans rien répondre. Gaby se demandait pourquoi elle la regardait si fixement. Avait-elle une tâche sur le visage, un morceau de salade coincée entre les dents? Il était vrai que la jeune femme n'aimait pas trop être observée de la sorte mais elle ne dit mot et attendit que l'inconnue se décide à parler. Et c'est ce qu'elle fit quelques secondes plus tard. Elle s'apellait Kaharina Petrovski et finallement elle semblait d'accord pour répondre à ses questions. Gaby lui adressa un franc sourire avant de sortir un stylo de son sac et d'ouvrir promptement son calepin sur une page vierge de toute écriture.

"Je vous remercie sincèrement, j'ai passé ma journée à courir de magasin en magasin et j'avoue que je commence à être épuisée!"

Certes la jeune femme n'en avait peut être rien à faire mais Gaby se sentait assez à l'aise avec elle et elle décida donc d'opter pour un langage plutôt décontractée et amical. Après tout pourquoi toujours interviewer les personnes de façon formelle et glaciale? C'était tout de même plus agréable d'être souriante et sociable. Malheureusement ca ne passait pas toujours avec tout le monde et Gabrielle avait appris à faire attention à qui elle s'adressait afin d'adapter son discours. Elle nota rapidement les nom et prénom de la jeune femme et releva les yeux vers elle.

"Bien alors pour commencer vous pourriez peut être me dire quelle est votre relation à la mode? Etes vous accro? Suivez vous les tendances dictées par les plus grands stylistes? Ou alors êtes vous plutôt du genre à faire simplement ce qui vous plait mode ou pas?"

Des questions banales elle en était consciente mais il fallait toujours commencer par celà pour voir si la personne était capable de se confier, sonder son caractère pour adapter les questions suivantes. Elle pourrait ainsi voir si Katharina était prête à se confier réellement ou si elle prendrait ses distances et ne dirait que le necessaire. En effet si il y avait bien une chose que Gabrielle avait appris depuis qu'elle avait débuté ce job c'était que chaque personne réagissait différement face à une personne qui l'interviewait. Elle attendait donc de savoir de quelle catégorie était la jeune femme avant de continuer.

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