Pour la première fois depuis quelques semaine Gabrielle avait réussi à trouver le temps de se détendre. Et quoi de mieux pour cela qu'une promenade à cheval dans le plus grand parc de Londres?
Gabrielle s'était levée de bonne heure pour avoir le temps de se prélasser dans son bain avant d'enfiler sa tenue de cavalière. Si il y avait bien des vêtements dans lesquels elle se sentait à l'aise c'était bien ceux là. Un caleçon beige, une chemise blanche et un veston bleu marine. Assorti à cela, une bombe en velour noir et des boites en cuir sombre, elle avait tout de la parfaite cavalière. Elle n'avait une fois de plus pas pris sa cravache qui se trouvait au fin fond de son armoire et qui n'avait jamais vu la lumière du jour. Jamais elle ne l'utiliserai, elle ne la gardait que parce que c'était un cadeau de son père mais elle se refusait obstinément à s'en servir. A quoi bon utiliser la violence pour faire avancer un cheval alors que la douceur est toute aussi efficace?
Une fois prête elle avait filé en voiture dans le centre équestre où elle avait laissé sa jument Xiara en pension. Celle ci lui avait fait la fête à son arrivée et avait l'air plutôt heureuse de pouvoir enfin aller se ballader autre part que dans le manège du centre.
Maintenant Gabrielle était fièrement juché sur sa monture et déambullait dans le parc, évitant soigneusement d'écraser les pieds des passants. Sa jument n'avait jamais été effrayé par le monde et elle semblait au contraire ravie d'être entourée d'enfants qui arrivaient en courant vers elle, poussés par la curiosité. Bien sûr il aurait été dangereux de galoper dans le parc et c'est pour cette raison que Gabrielle se contenta de trotter. Pour le galop elle attendrait de pouvoir partir quelques jours à la campagne. Plongée dans ses pensées elle avancait sans réellement regarder où elle allait ayant pleinement confiance en sa jument et c'est ainsi qu'elle ne se rendit pas compte que celle-ci s'était arrêté à la hauteur d'un banc et avait entreprit de renifler à pleins naseaux une jeune personne assise là.
Sortant soudain de ses pensées la jeune femme se rendit compte de se qui se passait et tira vivement sur les rênes pour faire reculer l'animal.
"Xiara!s'exclama la jeune femme embarassée, puis tournant un visage rougit par la honte vers l'inconnu; Je suis vraiment désolée, je n'avait pas vu qu'elle vous importunait. Veuillez l'excuser, et m'excuser aussi de mon inattention..."