To remember childhood and winter time

Voilà quelques jours pendant lesquelles Solaris n'avait pas mis un seul pied dehors. Elle n'avait pas trop envie de sortir, ce qui était très rare. D'habitude, elle voulait toujours bougé, sortir, mais là elle se sentait assez patraque. Mais après trois jours enfermée chez elle à écouter la musique et à manger des plats préparés, une soudaine envie de prendre l’air s’empara de la jeune anglaise. L’air londonien lui manquait ainsi que la neige. En effet l’hiver avait dors et déjà commencé et le beau temps estival avait disparu pour laisser sa place à la grisalle typique londonienne et au léger vent frais qui soufflait. Tout de suite après avoir déjeuné, elle enfila un jean foncé et un pull noir. Elle enfila ensuite ses converses qu’elle avait acquises récemment puis un manteau long et gris foncé arrivant au dessus des genoux. Elle partit de son appartement sans oubliée son petit sac à main, ses gants, son écharpe et surtout son bonnet. Elle avait peu souvent vus ses colocataires ses jours si car contrairement à elle, ils sortaient tous les soirs. Elle semblait vivre en décalage avec eux car quand elle sortait, ils restaient tous à la maison et quand c’était leurs tours de sortir, c’était elle qui restait seule dans l’appartement. Quoiqu’il en soit, elle sortit de son appartement, descendit les escaliers et y rencontra son superbe voisin du haut. Celui-ci lui adressa un sourire mais rien de plus, au grand désespoir de la petite Solaris. Il y a quelques temps, il lui aurait parlé, mais en ce moment, il ne lui adressait pas un seul mot. Peut-être avait-elle laissé passez sa chance avec lui ? Puis une fois arriver au bas de l’immeuble, elle poussa la lourde porte et prit un grand bol d’air frais. Elle prit une longue inspiration puis expira avec le sourire aux lèvres. Elle sortait enfin. Elle réajusta son écharpe, la mettant en arrière, puis elle avançait dans le froid, les mains dans les poches. Elle allait en contre sens du vent ce qui lui donna des difficultés pour avancer. Puis peu à peu le vent se calma et bientôt ce fut un léger vent qui vînt caresser le visage de la jeune britannique. Solaris avançait en direction du Hyde Park, lieu qu’elle adorait tout particulièrement. Adolescente, elle avait vécu d’excellents moments avec ses amis et ses éventuels petits copains. Elle s’asseyait toujours au même endroit, non loin du monument en hommage à ce fabuleux conte qu’était Peter Pan. Elle avait toujours aimé cette histoire, celle d’un petit garçon ne voulant grandir. Cette histoire où les pirates, commandés par Capitaine Crochet, voulaient s’emparés du charmant Peter Pan. Où les sirènes et la fée jalouses s’amusaient au dépend de cette pauvre maman de substitution qu’était Wendy… c’était son dessin animé préféré. Solaris continuait toujours de marcher observant tout ce qui l’entourait. Il y avait peu d’animaux, et ce qui était normal vu la période de l’année. Les enfants se lançaient des boules de neiges, ce qui fit sourire Solaris voulait pendant un moment redevenir enfant. D’ailleurs un de ses enfants qui jouaient tomba devant elle. Elle l’aida à se relevé avec un joli sourire et celui-ci lui répondu avec sa petite voix : « Merci M’dame ». Et voilà comment quelques mots sortis de la bouche d’un enfant perturbèrent notre jeune Solaris. « Madame ». Elle qui voulait retourner dans l’enfance venait de réaliser qu’elle était une femme et que quoiqu’elle fasse, elle était adulte et responsable à présent. Quand on est petit on se dit toujours : « Je suis pressée d’être grande ». Mais lorsqu’on devient adulte, on s’aperçoit très vite qu’être « grand » n’avance pas à grand-chose dans la vie. Cela n’apporte que des responsabilités et des ennuis sans rien donner en échange. Bien qu’elle avait vingt et un an, elle était toujours aussi seule sentimentalement que à ses dix ans et la seule chose qui était différente, c’était que à ses dix ans, elle pouvait se réconforter en se disant : « C’est pas grave, j’ai encore le temps de trouver le grand amour.. ». Mais bien que le temps avançait à grands pas, Solaris ne le trouvait pas cet homme unique.
Ce qui la fit sortir de ces pensées fut encore des enfants qui se mirent à courir devant elle, l’obligeant alors à s’arrêter. Par pur hasard, elle s’arrêta à coté de son banc d’adolescente. Plusieurs inscriptions étaient marqués et si tout était normale, elle pouvait voir marquer sur l’extrémité du banc : « I LoveYou For Ever…and ever… Solaris ». C’était un de ces rares amours d’adolescente qui lui avait inscrit ça sur ce banc. La belle anglaise regarda cette inscription le sourire aux lèvres puis passa la main dessus. A coté de SON inscription, d’autres étaient à présent marqués.
A ce moment, la neige qui avait cessé, se remit à tomber. En quelques secondes seulement, tout était blanc et le peu de chose qui n’était pas encore couvert de neige n’allait pas le rester bien longtemps. .Cette neige transforma le parc en un paysage idyllique. Et peu à peu que la neige tombait et donnait un aspect féerique à ce grand parc, un sentiment de solitude envahissait peu à peu la petite Solaris…

Le réveil sonna depuis déjà plusieurs minutes, mais Kasper resta encore coucher contre son matelas, le visage callé dans son doux oreiller. Ses yeux atteint encore par le sommeil fixait ce réveil bruyant, mais aucune volonté de la part de ses bras voulurent le stopper. Il savait que dès qu'il fera un geste brusque, sa tête allait le peser.

Effectivement, une dure soirée s'est déroulé, hier. Kasper s'était encore aventurer dans le monde de la boisson et des cigarettes portant tout près de lui sa photo avec Mélia. Celle qui gardait sur sa table de chevet. Toute la soirée, il avait entretenue une conversation avec elle. Et plus la Lune montait, plus la conversation perdit le sens. Les mots étaient froissé par la mauvaise diction et prononciation de Pilsen. L'alcool contrôlait sa mâchoire qui s'amusait à déformer les mots. Il lui repprochait de l'avoir quitter sans raison, sans aucune explication. La colère le portait jusqu'à ce qui s'effondra sur le rebord de son lit tombant au sol...

La rage disparue pour laisser place à la peine. La peine de n'avoir rien fait pour l'empêcher de franchir la porte, de s'expliquer, de lui dire à quel point il l'aimait. Non, il était trop borné pour se laisser aller à ses émotions véritables. Et voilà le résultat; Kasper Pilsen ; le célibataire borné et soulon.

Cela ne l'excusera pas pour son retard au travail, enfin s'il ne réagissait pas à son réveil-matin. Connaissant les conséquences probable de ses patrons, Kasper appuya sur le bouton d'arrêt et se leva pour passer à la douche. Rapidement, il se fait des tartines tout en enfilant sa chemise blanche ainsi que sa cravate rouge. Un tasse de café à la main, il prit attention à son visage en regardant sa coiffure si elle était conforme aux règles de la Gallery. Son veston noir...et la porte de l'appartement se ferma entraînant Kasper dans sa descente des escaliers à une très grande vitesse.

Sac au dos, manteau long noir ornant un foulard rouge, Kasper marcha d'un pas rapide entre les passants des trottoirs menant à la Gallery. Voyant le temps défiler et le dernier autobus lui filant entre les doigts, il décida de couper par le Hyde Park, même si les chemins étaient enneigés.

Il piqua au travers du parc passant devant le monument de Peter Pan. Habituellement, il aurait prit le temps de l'admirer, mais ce temps serait plus utile à la marche...Des enfants se présentaient devant lui. Un petit sourire lui vint au visage en les voyant jouer avec follerie. Son enfance passa tel un film dans sa tête. Avec son frère, il contruisait des forts lorsque maman leur permettait de passer du temps à l'extérieur. Kasper en fesait un plus gros, mais c'était toujours Michael le conquérant...

Bref, ces évènements étaient bien beau, mais son employeur l'attendait sûrement...En contournant les enfants, Kasper ne vit pas l'un d'entre-eux caché derrière un buisson incarnant un éclaireur visant ses adversaires. Il ignora que la boule composé de glace qu'il venait de lancer allait se retrouver sur le visage du grand homme aux cheveux blond.

Sous le choc, Pilsen tituba en essayant de retirer la neige touchant ses yeux à l'aide de ses mains gantés. Cela fit perdre son sac qui tomba sur le sol enneigé. Son sac étant ouvert, retira tout ses documents sur la neige...Ses livres, ses dessins, ses chansons, sa poésie...mouillé par le jeu des enfants.

En colère ? Bien sûr, mais il en voulait pas personnellement à l'enfant...Il ne faisait que grogner le froid que lui procurait cette balle au visage;

'' Ohhh merde...que c'est froid...Putain...que c'est froid....''

Que de beaux souvenirs envahissaient la mémoire de la jeune Solaris. Toute son enfance lui remonta à la gorge. Elle essayait d’oublier cette triste solitude qui l’avait envahi en regardant ces enfants joués avec la neige qui continuait de tomber. Certains faisaient simplement des batailles de boules de neiges et se faufilait entre les buissons pour éviter d’en recevoir, d’autres essayait de faire un bonhomme de neige tellement grand qu’il entrerait dans le livre des records, d’autres encore se couchaient sur la neige et dessinaient des anges. Bien entendu, les mères de ces enfants n’étaient jamais bien loin et elles parlaient entre elles. Elles devaient certainement se raconter des histoires de maman : les dernières note de son fils, la dernière bêtise qu’il est faite, la venue d’un second enfant dans la famille… des choses desquelles Solaris espérait en parler un jour. Mais elle se voyait mal mère maintenant, déjà qu’elle avait bien du mal à garder un petit ami ! Mais le regard de la jeune britannique se porta sur un petit groupe d’enfants âgés entre six et neuf a tout cassé qui s’amusait. Il y avait au moins dix enfants dans ce groupe qui s’amusait à se tirer des boules de neiges les uns sur les autres… seulement dix enfants ? Non, car un onzième était bien caché derrière un buisson et les autres enfants ne le remarquaient même pas. Il semblait attendre quelque chose assis derrière la végétation en croisant les bras. Solaris eu un grand sourire car elle comprit alors ce que ce petit garçon voulait faire. Il était caché et jouait le rôle d’un éclaireur. Il voulait certainement lancer des boules de neiges à ses amis. Solaris ne le quitta pas des yeux, la main toujours posée sur l’inscription de son adolescence.
Ce petit garçon allait bientôt tirer sur une fille qu’il avait dans son champ de vision. Malheureusement, par malchance, un grand jeune homme aux cheveux blonds passaient par la vêtu d’un long manteau noir et portant un sac. Celui-ci détourna les enfants afin de ne pas recevoir lui aussi une boule de neige dans le visage, mais ne faisant pas très attention ou étant peu observateur, il ne vit pas la petite tête rousse accroupi derrière le petit buisson recouvert de neige. Il passa entre ce garçon et la fille que ce dernier voulait viser et quand le petit roux lança la boule de neige destinée à la petite fille aux yeux bleus, celle-ci atterrit sur l’homme aux cheveux jaunes. Pour aggraver la situation, ce jeune homme fit tomber son sac qui s’ouvrit et tout se trouva éparpiller au milieu de la neige. Des dizaines de feuilles à présent mouillées s’étaient répandus. En voyant cette scène, le sourire de la belle britannique s’accentua un peu plus même si pour cet homme, la situation était loin d’être marrante. Solaris détourna le regard vers le petit garçon roux qui était resté la bouche grande ouverte venant de réaliser ce qui venait de se passer. Son expression se transforma alors en un rire incontrôlable et tous les enfants se mirent à rire eux aussi. C’était bien connu, il en faut peu pour qu’un enfant soit mort de rire et le pire c’est qu’on leur pardonne leur incivilité. Si c’était un adulte qui avait été la cause de cet accident et si il ne s’était pas excusé une grosse dispute aurait éclater mais comment reprocher cela à un enfant qui ne voulait qu s’amuser ? Puis quand la mère du petit bonhomme vit la scène, elle s’empressa q’aller chercher son garçon et commença a le disputer. Le rire se transforma bien vite en pleurs. Le pauvre, il était puni. La mère adressa alors un sourire au jeune homme blond. Un sourire où se mêlait gêne et excuses. Mais elle ne l’aida pas à tout ramassa. Elle n’ordonna même pas à son enfant d’aider ce jeune homme à les ramasser. Ceci étonna fortement Solaris. Si elle avait été la mère de ce bambin, elle l’aurait tout de suite demandé de donner un coup de main au ramassage. Alors, dès que la mère fut partie, elle quitta son banc afin d’aider l’inconnu. Elle arriva vers lui et se baissa ramassant ainsi quelques feuilles.

-Ah les enfants et leurs jeux ! dit-elle en faisant un jolie sourire. On peut s’attendre à tout avec eux !

Puis elle se releva et tendit les feuilles qu’elles venaient de ramasser en y jetant un petit coup d’œil. Il devait aimer l’écriture et le dessin car ses feuilles ne contenaient pratiquement que ça. Puis elle reposa le regard sur cet inconnu et une fois qu’il eu pris ses feuilles, elle lui tendit la main.

- Je m’appelle Solaris. Solaris Enderscott.

Le temps pouvait être ennuyant. Il peut sois être en votre faveur ou contre vous. Pour Kasper, aujourd'hui, il lui tournait le dos. Disons, qu'il l'a, cependant, mérité dû à sa soulerie d'hier, mais son retard pourrais aggraver son cas. Habituellement, ce jeune homme était très apprécié de la part des directeur de la Gallery.Son talent et son génie du monde des arts surprenaient bien des experts visitant quotidiennement l'endroit. Toutefois, plusieurs retards successifs le plaçait dans une mauvaise position risquant le renvois.

Il ne devait l'être cette fois-ci. Une grande exposition avait lieu aujourd'hui et son patron lui avait avertie que des gens de grands noms s'y trouveront. Connaissant son talent, ils avaient demander Kasper comme étant leur guide. Cette grande occasion allait peut-être le faire découvrir d'avantage et qui sait, lui permettre de quitter de cet uniforme noir et blanc.

Malheureusement, le temps continuait de lui rire en pleine face; son autobus lui passa sous son nez le forçant à traverser le parc enfouis par la tempête de cette semaine. En respirant un grand coup, Pilsen se mit à courrir traversant la rue et affrontant cette bordée de neige.

Le temps avait-il changé de sens ? Il était déjà près de la statue honorant le conte de Peter Pan. Un grand sourire orna le visage de Kasper sachant que très peu de pas lui restait avant de voir l'édifice de la Gallery. Ne voyant que droit devant lui, des enfants l'entouraient le forçant à les contourner avec précision.

Avec agilité, il arriva à terme. Malheureusement, le temps le rattrappa dans sa course puisqu'une boule de neige entourée de glace lui frappa en plein visage l'obligeant à s'arrêter. Le sac tomba au sol, ses feuilles libres touchant la neige.

Rapidement, ses mains retirèrent ce froid sur ses yeux, surpris d'une telle attaque. Le petit coupable sortie de sa cachette regardant le jeune homme sans voix. Un rire féminin apparue. Puis les rires d'enfants suivirent....Des rires que Kasper n'appréciait aucunement.

Des mauvais souvenirs lui frappèrent le visage en entendant ces rires d'enfants. C'était le bruit qui sillonnait quotidiennement son enfance accompagné de son petit-frère. Ne connaissant pas ces compatriotes, il laissa ridiculiser devant eux, espérant rapidement regagner sa maison et son frère...Cela se déroula longtemps avant que le bouchon éclata à la fin du Lycée.

Marqué, Kasper agissait comme étant enfant...Il fit comme si de rien était et s'activa pour récupérer ses feuilles, la tête baissée. Cette mère qui semblait honteuse s'excusa auprès de lui après avoir gronder son enfant. Kasper leva sa main gantée en signe d'acceptation tout en continua de chercher ses textes et ses dessins;

« C'est correct....C'est correct, Madame...»

Elle quitta la scène, aussitôt laissant Kasper avec ses feuilles dans le vent froid. Le visage encore rouge ainsi que quelques traces de neige collés contre ses cheveux, Pilsen s'empressa de prendre toutes ses feuilles avant de reprendre son chemin. Une présence s'installa à côté de lui;

Ah les enfants et leurs jeux !

Kasper s'arrêta d'un coup pour se retourner vers cette voix...celle qui a rit de lui auparavant. Malgré tout, elle lui fit un sourire;

On peut s’attendre à tout avec eux !

Aucune feuilles ne restaient au sol, seulement ceux que tenaient la jeune femme n'étaient point dans son sac. En se relevant, Kasper remarqua que cette petite curieuse avait les yeux sur son travaille. Il prit ces feuilles qu'elle lui tendit sans dire un mot. Puis;

« Cela ne vous a pas empêcher de rire....»

C'est d'une manière neutre qui lui lança cette réplique. Pas humoristique, ni sacarstique, simplement affirmatif. Pilsen savait très bien que c'était bien elle qui riait de lui lorsqu'il a reçue cette balle. Il possède une bonne oreille. Toutefois, elle lui tendit la main;

Je m’appelle Solaris. Solaris Enderscott.

En déposant rapidement ses oeuvres dans son sac, il regarda la main tendue vers lui...Un silence s'installa avant qu'il l'a prit doucement. En regardant cette jeune femme, d'un ton calme;

« Kasper Pilsen...receveur de balle de neige. »

Une timidité s'installa...Il savait que le temps jouait contre lui, mais laisser ce début de conversation de cette façon était très impolie...Ses mains jouaient avec sa gance soutenant son sac;

« Je ne voulais pas que cette dame gronde son fils...Il n'est pas responsable...J'étais trop pressé...»

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